Pourquoi vivre à deux ?

Les jeunes gens ne sont plus ce qu'ils étaient. Absolument plus. C'en est au point qu'on se demande s'ils sont encore des hommes, et surtout les filles. Parce qu'enfin, qu'est-ce qu'elles veulent, les filles d'aujourd'hui ? Travailler ? Fonder un foyer? Tout en même temps? On a beau se montrer ouvert, compréhensif, voire « relaxe », il faut bien reconnaître que c'est la débandade générale. L'agonie du sentiment tendre. Partout le célibat progresse. La natalité stagne. La France a peur.


Il y a peu, hier encore, les choses étaient différentes. Les amoureux qui se bécotaient sur les bancs publics — bancs publics — en se foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes, avaient des petites gueules bien sympathiques. L'horizon était encombré de tourtereaux enlacés, qui se fixaient dans les yeux, qui se disaient des secrets romantiques, qui s'étreignaient en soupirant dans les encoignures et qui, au premier coup d'accordéon, chaloupaient en cadence sur les avenues. Ah, c'était sensationnel, tiens !


Tout le monde y allait de bon cœur, à gauche, à droite, le bourgeois comme le gréviste, et même l'employé modeste avec son veston élimé. Un petit bal de quartier, une festivité de bourg et c'étaient des agaceries à n'en plus finir, des minauderies, des mamours, et viens-y par là que j'te renverse, et que j'te froisse ton twin-set, et que j'te presse par en dessous le talus ! C'est bien simple, on ne pensait qu'à ça ! La France entière était un chant d'amour et l'on sentait monter en elle, de ses flancs féconds, quelque chose comme une déferlante vibration conjugale.


Or, que voyons-nous à présent ? Presque rien. De pâles ermites citadins glissant au long des rues, solitaires, asexués quasiment ; ils passent prendre au supermarché leur surgelé quotidien (portion individuelle), puis ils rentrent chez eux, dans des appartements trop vastes, et c'est la course au répondeur téléphonique, au cas où quelque autre esseulé aurait laissé un message. Voilà l'existence de ces misérables. Voilà où nous en sommes. C'est lamentable. Nos jeunes ne songent plus à se marier, sauf les prêtres. Ils ne songent même plus à vivre ensemble. Le vieux pays semble avoir oublié sa fière et exaltante devise: « Travail - Famille - Patrie ». Comment tout cela finira-t-il ? Se ressaisir, conduire toute une génération au bonheur, repeupler les terroirs, sauver la nation, tel est, en deux mots, l'objet du présent article. Telle est notre ambition.


Car sous leurs dehors déconcertants, voire rébarbatifs, ou même franchement inquiétants, les jeunes gens de nos contrées restent de chics garçons, et les jeunes filles d'épatantes Jeannettes. Nous le savons bien. Il s'agit seulement de leur montrer la voie, de les amener à mieux s'apprécier, à se frotter les uns aux autres. Au sens le plus noble du terme, s'entend. En définitive et surtout, ce qu'il faut, c'est leur apprendre à vivre à deux. Parce que, osons le dire, VIVRE ÀDEUX, C'EST MERVEILLEUX.


De sacrés chouettes avantages !!!

Avez-vous déjà pensé, à tout ce qu'on peut faire à deux et qu'on ne saurait faire seul ? À deux, on peut jouer à la bataille. Mais oui ! Et ce n'est qu'un exemple, rien qu'un exemple entre mille ! À deux, au restaurant, on peut enfin se commander la côte de bœuf ! On peut se gratter le dos mutuellement. On peut échanger des impressions. Des timbres-poste. Des coups. On peut échanger n'importe quoi, ou rien du tout, c'est selon, c'est au choix, c'est fantastique ! À deux, songez-y, on peut maîtriser un veau ! Et quand on est deux déjà, il suffit d'en trouver neuf autres pour constituer une équipe de foot au complet ! C'est extraordinaire !


En cas d'ennuis, petits ou gros, quel avantage ! L'un s'efforce d'obturer le tuyau crevé de la cuisine à l'aide d'un vieux chiffon gras tandis que l'autre, les mains libres, peut téléphoner à Urgence-Plomberie ! Voilà ce que c'est qu'être deux. C'est une force. Une foi. Une mystique. Un way of life comme disent les Américains.


Croyez-vous que ce soit par hasard si nos gendarmes vont toujours par deux ? Et les mocassins par paire ? Et si les fusils de chasse ont un double canon ? Absolument pas. Quand l'un foire, l'autre est toujours là, et c'est la sécurité assurée. Réfléchissez un instant à cet aspect de la question : on vous a toujours dit de ne pas vous baigner seul, mais est-on allé pour autant jusqu'à vous recommander de vous baigner à trois ? Jamais. Et pourquoi donc, à votre avis ? Simplement parce qu'en matière de sécurité, se baigner à deux, c'est assez. Pendant que l'un coule à pic, happé par un squale, l'autre pousse des cris en surface en attendant son tour. Serait-il souhaitable qu'un troisième, voire un quatrième pauvre type participât au drame ?


De croustillantes perspectives !

De même, inutile d'être à trois pour faire un enfant. Deux suffisent, s'ils sont bien choisis. Un homme, une femme, et allez, roulez jeunesse ! Telle est l'immuable loi de la Nature. Vous qui avez ouvert ce livre, cet excellent livre, avez-vous.


Tous, les petits, les gros, les moches, les cafardeux, les atroces, tous nous sommes le fruit de ces brèves rencontres, de ces unions soudaines à la va-comme-je-te-pousse ; tous nous sommes le fruit d'étreintes torrides ! Aussi loin qu'on remonte dans le temps, les êtres de sexe opposé ont toujours éprouvé le besoin de s'assembler deux à deux. Prenons un exemple au hasard : Adam et Eve. Bon. Ces deux-là, seuls sur la Terre, auraient parfaitement pu s'éviter, vivre chacun dans son coin, se préparer leur petite tambouille en solo, absolument détendus. Eh bien non, pas du tout. En toute liberté, à peine peut-être un peu influencés par Dieu, ils ont choisi l'enfer familial, avec toutes les conséquences que l'on sait. N'est-ce pas stupéfiant ? Franchement ?


Depuis cette date, toujours et sous tous les cieux de cette satanée vieille planète, perpétuant l'antique tradition, des millions, des milliards d'autres ménages se sont succédé aux fourneaux. On songe évidemment à Roméo et Juliette, à Chaffoteaux et Maury, mais vous-mêmes, lecteurs et lectrices, vous en connaissez de bien vivants, de ces ménages, autour de vous, tout près de vous : Lucienne et Raymond, Jeanine et Fernand, Marthe et Bob, et tous les autres ! Chaque jour, vous les approchez, et vous les aimez davantage, et même vous les enviez, car ils sont heureux. Heureux d'être deux. Et cela n'a rien d'étonnant, puisque, osons le dire, VIVRE À DEUX, C'EST MERVEILLEUX.

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